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Troubles d’attention (TDA/H)

Le TDA/H : prédominance inattentive, hyperactive impulsive ou combinée

Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) se présente sous forme de trois profils. Les profils sont caractérisés par une prédominance de certains symptômes cognitifs et de manifestations comportementales. Le neuropsychologue, en évaluant le fonctionnement cognitif et les comportements de la personne en évaluation, enfant comme adulte, dégagera le profil type.

Trouble déficitaire de l’attention à prédominance inattentive (TDA)

Ce trouble se caractérise par une tendance excessive à la distraction (inattention ou « être dans la lune »), par des difficultés à soutenir l’attention et par une sensibilité à l’effort cognitif (fatigabilité). Une lenteur importante lors de l’exécution des tâches, que ce soit les travaux scolaires ou les routines du quotidien, est également souvent observée et mesurée chez les personnes ayant un TDA. Oublis, sentiment de ne pas avoir une bonne mémoire, difficulté de maintenir un effort cognitif sont souvent rapportés.

Trouble déficitaire de l’attention à prédominance hyperactive-impulsive (TDAH)

Ce trouble se caractérise par une propension à l’agitation motrice (hyperactivité) et/ou à l’impulsivité et très souvent, par un manque de contrôle de soi et de ses émotions (défaut d’inhibition). Les personnes TDAH ont un besoin d’activité, de bouger, de parler, Leurs pensées se bousculent dans leur tête. Elles peinent à sélectionner l’information pertinente parmi toutes les informations reçues car elles portent attention à trop de choses en même temps. De même, elles ont une tendance à poser des gestes non réfléchis ou à émettre des commentaires (trop) spontanés.

Présentation combinée du TDAH

Il y a aussi une présentation combinée du TDAH lorsque les enfants comme les adultes présentent des caractéristiques d’inattention et d’hyperactivité-impulsivité.

Le TDA/H serait le trouble le plus diagnostiqué chez l’enfant en touchant entre 6 % et 9 % de la clientèle scolaire en Amérique du Nord. La prévalence mondiale serait de plus ou moins 5 %, avec deux fois plus de garçons que de filles. Les premiers signes cliniques peuvent apparaître dès l’âge de 3 ou 4 ans, mais c’est lors de l’intégration dans le milieu scolaire qu’on observe habituellement une amplification des comportements problématiques.

Le TDA/H est aussi le trouble qui accompagne le plus souvent un autre trouble développemental ou un trouble d’apprentissage. En même temps, certains troubles neurodéveloppementaux, comme la dysphasie, ou un fonctionnement dans la douance peuvent entraîner des symptômes tantôt d’un TDA, tantôt d’un TDAH.

Les manifestations

Nous avons répertorié ici des manifestations fréquemment observées chez les jeunes qui présentent ce trouble, avec ou sans hyperactivité. Cette liste représente particulièrement les manifestations des jeunes d’âge primaire. Les symptômes sont quelque peu différents voire atténués chez l’adolescent ou l’adulte. La diversité des manifestations du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité rend impossible leur énumération exhaustive.

Inattention :
  • Difficulté à sélectionner l’information pertinente.
  • Difficulté à rester longtemps attentif sur un travail.
  • Mémoire immédiate souvent déficitaire.
  • Pertes et oublis fréquents de matériel.
  • Difficulté à écouter quand on lui parle.
  • Difficulté à suivre les consignes.
  • Grande sensibilité à l’interférence (est facilement dérangé si un bruit un événement survient dans son environnement).
  • Difficulté majeure à se mettre à la tâche.
  • Difficulté à répartir son attention entre deux tâches simultanées (écouter et prendre des notes).
  • Désorganisation générale (matériel, effets personnels, sac d’école, etc.).
Hyperactivité-Impulsivité :
  • Tendance à bouger (pieds, mains, se tortille sur sa chaise).
  • Difficulté à rester assis ou se lève fréquemment en classe.
  • Parle beaucoup, souvent trop.
  • Tendance à jouer avec les objets qui l’entourent (par exemple, matériel sur son pupitre).
  • Difficulté à attendre son tour et veut toujours être le premier.
  • Coupe fréquemment la parole aux autres (interrompt).
L'évaluation du TDA/H au CENOP

L’évaluation du CENOP permet de confirmer ou d’exclure le diagnostic neuropsychologique de trouble déficitaire de l’attention. Si le diagnostic neuropsychologique est posé, le neuropsychologue précisera le profil (inattentif, hyperactif-impulsif ou mixte) et le degré de sévérité (au besoin). Il s’agit alors d’une évaluation spécifique du TDA/H où seront évaluées les fonctions intellectuelles et les fonctions attentionnelles, de même que partiellement les fonctions exécutives.

Si le parent ou la personne en consultation désire en plus valider ou non la présence d’autres déficits associés (dyslexie et/ou dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie, dysphasie, etc.), le neuropsychologue pourra effectuer une évaluation neuropsychologique plus approfondie, sur demande. Pour ce faire, l’évaluation neuropsychologique ciblera, en plus du potentiel intellectuel et des fonctions attentionnelles et exécutives, d’autres sphères cognitives ou habiletés, la mémoire, la lecture/écriture, les mathématiques, la graphomotricité, etc., selon les besoins.

Dans tous les cas, afin d’obtenir le profil le plus complet de la personne (enfant, adolescent ou adulte) dans divers contextes, des questionnaires sont remis aux parents/conjoint et aux enseignants selon le cas, afin d’identifier les comportements problématiques de la personne dans les sphères scolaire/professionnelle, familiale et sociale.

Contactez-nous concernant le déficit d’attention (TDA/H) et ce que nous pouvons faire pour vous : (514) 858‑6484 ou cenop@cenop.ca

Approche et traitements

Malgré la nature persistante de ce trouble du déficit d’attention (avec ou sans hyperactivité) il est primordial d’offrir à l’enfant qui souffre d’un TDA/H des stratégies et des outils qui lui permettront d’évoluer et d’apprendre à pallier ses lacunes tout au long de son cheminement.

Une fois le diagnostic posé ainsi que la prédominance du trouble identifiée (inattentif, hyperactif ou mixte), différentes approches peuvent être envisagées.

Accompagnement en psychoéducation

Un traitement pharmacologique* jumelé à des interventions en psychoéducation peut s’avérer une alternative intéressante qui facilite l’adaptation du jeune aux différentes facettes de son quotidien. Ainsi, en plus de pallier directement l’inattention et/ou l’agitation par un traitement pharmacologique, on intervient sur la qualité de vie et des relations sociales des jeunes qui en sont atteints. Un entraînement aux habiletés parentales, des interventions comportementales en classe ou des interventions cognitivo comportementales sont quelques exemples d’interventions qui ont fait leur preuve à ce jour et qui sont offertes au CENOP.

*Il est important de noter que le neuropsychologue, suite à son évaluation, peut être en mesure de faire des recommandations quant à la pertinence ou non d’une prise de médication, mais le médecin reste le seul responsable de la prescription de cette médication.

Programme d’intervention PIFAM

Un Programme d’Intervention sur les Fonctions Attentionnelles et Métacognitives (PIFAM) est ainsi proposé au CENOP. Il vise essentiellement l’amélioration des fonctions attentionnelles et exécutives des enfants par un enseignement stratégique et par la répétition d’exercices qui sollicitent ces habiletés.

Suivi en orthopédagogie

Un suivi en orthopédagogie pour le déficit d’attention peut également être conseillé afin d’apporter l’aide nécessaire à l’enfant ou au jeune qui éprouve des difficultés d’apprentissage liées à son déficit attentionnel.

Étant donné la diversité des approches et des traitements possibles, le neuropsychologue, à la lumière des conclusions de son évaluation et considérant les échanges avec les parents, fait ses recommandations quant au choix de l’intervention à privilégier en orthopédagogie.

Suggestions de lecture

100 idées pour mieux gérer les troubles de l’attention

Mieux comprendre les enjeux de du trouble de l’attention et identifier les signes et les symptômes qui le caractérise.

Par Dr. Francine Lussier. Édition Tom Pousse

Mon cerveau a besoin de lunettes

Ponctué de données instructives et de trucs efficaces, le journal imaginaire de Tom permet aux jeunes, aux parents et aux intervenants d’apprivoiser le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Amusant et imaginatif, Mon cerveau a besoin de lunettes est un livre indispensable pour mieux comprendre cette réalité, qui n’a rien d’imaginaire

Par Annick Vincent, Les Éditions Québec-Livres

TDA/H La boîte à outils

Quels sont les signes qui permettent de détecter le TDA/H? À qui doit-on s’adresser pour que notre enfant soit évalué et quelles sont les démarches à faire dans ce sens? Une fois le diagnostic confirmé, comment prendre une décision éclairée concernant la médication? Pour ou contre? Est-ce que mon enfant sera étiqueté? Quel suivi sera effectué après le diagnostic? Quels sont les outils à mettre en place?

Par Ariane Hébert, éditions de Mortagne

Mon cerveau a ENCORE besoin de lunettes

Le TDAH se manifeste dès l’enfance par des symptômes d’inattention, d’hyperactivité ou d’impulsivité. Les outils pour en réduire les symptômes agissent comme des lunettes pour le cerveau en l’aidant à se concentrer ou en freinant la bougeotte.

Par Annick Vincent, Les Éditions Québec-Livres

Ressources

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