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Dyscalculie

Contactez-nous concernant la dyscalculie et ce que nous pouvons faire pour vous : (514) 858‑6484 ou cenop@cenop.ca

Trouble du calcul ou Trouble d'apprentissage en mathématique

La dyscalculie est un trouble spécifique des apprentissages touchant la sphère de la numératie : comprendre, utiliser, interpréter ou communiquer à l’aide des nombres. La dyscalculie est un trouble qui peut se présenter de différentes façons parce qu’elle englobe diverses compétences.

  • Reconnaître les chiffres et les nombres.
  • Produire et écrire les chiffres et les nombres.
  • Passer de l’oral à l’écrit.
  • Etc.
  • Mémoriser les tables (addition, soustraction, multiplication et division).
  • Calculer (faire des calculs mentalement, poser les opérations, effectuer les algorithmes.
  • Etc.
  • Comprendre ce qu’est un nombre (comprendre le lien entre le symbole et la quantité).
  • Comprendre les fractions, les équivalences.
  • Comparer des nombres ou savoir qu’une quantité est plus grande qu’une autre.
  • Estimer des quantités.
  • Etc.

La dyscalculie est un trouble spécifique des apprentissages. Elle persiste tout au long de la vie. Ses manifestations et ses répercussions fonctionnelles au quotidien seront toutefois amenées à varier. Les personnes dyscalculiques ont malgré tout de grandes forces cognitives sur lesquelles elles peuvent s’appuyer afin de développer des stratégies de travail pour compenser leurs lacunes, souvent dans la sphère langagière.

Les enfants dyscalculiques voient souvent leurs difficultés amplifier au fil des ans, et les adolescents peuvent avoir du mal à compléter leur cursus scolaire régulier en mathématiques. Bien entendu, cela dépendra du profil cognitif de la personne, mais aussi des interventions et de la rééducation reçue.

Les manifestations

Les manifestations d’une dyscalculie sont nombreuses. Les jeunes et les adultes ayant ce trouble présentent des symptômes souvent très différents les uns des autres. Ces différences, et le pronostic d’évolution, vont entre autres varier selon qu’il y a un trouble déficitaire de l’attention en plus d’une dyscalculie, s’il y a une dyslexie ou une dysorthographie, un SDNV, etc.

Une dyscalculie rend l’apprentissage des mathématiques très laborieux pour l’enfant du primaire, l’adolescent et l’adulte qui ne sont pas complètement à l’aise lorsque la compréhension de leur environnement dépend du résultat de certains calculs (faire des achats ou son budget, lire l’heure ou prévoir l’heure d’un départ selon le temps de voyagement, cuisiner, etc.).

Voici certaines manifestations que l’on peut observer :
  • Difficulté lors du dénombrement.
  • Utilisation fréquente des doigts ou autres objets pour compter.
  • Difficulté à lire et à écrire des nombres (lire 26 pour 62, écrire 707 pour 77, lire 6 pour 9, etc.).
  • Difficulté à effectuer des opérations arithmétiques.
  • Difficulté à retenir les tables de multiplication.
  • Difficulté à saisir et à utiliser les termes mathématiques (la différence, la somme, la quantité, plus que, moins que, deux fois plus que, etc.).
  • Difficulté à comprendre les énoncés de problèmes mathématiques.
  • Orientation visuospatiale déficitaire (difficulté à s’orienter dans l’espace).
  • Problèmes en géométrie.
  • Etc.
L'évaluation de la dyscalculie au CENOP

L’évaluation au CENOP permet d’établir le diagnostic neuropsychologique de dyscalculie, de dégager le profil des atteintes et des compétences préservées, et de valider ou non la présence d’autres troubles ou déficits associés. Pour ce faire, l’évaluation neuropsychologique ciblera l’ensemble des sphères cognitives (particulièrement le potentiel intellectuel – raisonnement visuospatial, logique et langagier-, l’attention et les fonctions exécutives, parfois la mémoire) tout en portant une attention particulière aux habiletés spécifiques au domaine des mathématiques.

Il est important de savoir qu’en milieu scolaire, les jeunes diagnostiqués dyscalculiques peuvent bénéficier de mesures d’adaptation individualisées selon leurs forces et leurs difficultés leur permettant de s’actualiser malgré leur trouble d’où l’importance d’une évaluation professionnelle (ex. temps supplémentaire, accès à des procéduriers ou des lexiques, accès à la calculatrice, à leurs tables d’opérations, à certains supports visuels, à du papier quadrillé pour diminuer les difficultés d’alignement, etc.). Les mesures recommandées dépendent des besoins, des capacités et des forces de même que des faiblesses ou des troubles. L’évaluation a aussi comme objectif de permettre à l’enfant ou à l’adolescent de saisir la nature de ses difficultés et de prendre conscience des forces qui le caractérisent.

Accompagnement et rééducation

Malgré la nature persistante de ce trouble, il est primordial d’offrir à l’élève qui en souffre une rééducation qui lui permettra d’évoluer, de s’outiller et de pallier tant que possible ses difficultés tout au long de son cheminement pour exprimer son plein potentiel et optimiser son fonctionnement au quotidien.

Une fois le diagnostic posé et la nature du trouble explicité, la rééducation s’orientera selon les besoins et les caractéristiques propres à la personne tel qu’établi lors de l’évaluation. Un suivi individuel en orthopédagogie est souvent recommandé. L’orthopédagogue pourra revoir avec l’enfant les bases du calcul, du sens du nombre, du langage mathématique. Avec l’élève du secondaire, selon son parcours scolaire, les notions maîtrisées et celles qui ne le sont pas, la rééducation se fera selon le niveau atteint en mathématiques et selon les besoins. On tentera d’outiller l’étudiant pour le rendre autonome autant dans son cursus scolaire que dans les tâches de la vie quotidienne où les mathématiques sont sollicitées (manipulation de l’argent, utilisation de la calculatrice, calcul de délais temporels, etc.).

L’intervention d’autres professionnels peut également être indiquée (ergothérapeutes, psychoéducateurs, etc.), ce que l’évaluation neuropsychologique permet d’identifier.

Suggestions de lecture

100 idées pour aider les élèves dyscalculiques

Ce petit ouvrage propose 100 idées pour améliorer le quotidien des enfants atteints de dyscalculie. Plusieurs domaines sont abordés : attitude générale à adopter avec les personnes dyscalculiques, structures logiques, nombres, numération et calculs, mesure, temps et espace. Pour finir, il offre des conseils pour accompagner les personnes dyscalculiques de 7 ans à l’âge adulte. Ce livre mêle ainsi conseils de prévention, idées théoriques et propositions d’activités.

Par Josiane Hélayel et Isabelle Causse-Mergui. Édition Tom Pousse, octobre 2011.

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